Livre du jour : “Les passeurs de livres de Daraya” de
Delphine Minoui (2017)
Pendant que le
monde et l’Europe se battent contre un ennemi invisible, aux portes de cette
dernière s’entassent des réfugiés bien malgré eux : simples pions dans la
politique des États, victimes d’une guerre qui n’en finit pas. Ce
sont des hommes, des femmes et des enfants qui portent en eux non pas un virus,
mais la douleur de quitter une terre, une ville, un village qu’ils aimaient.
Sur l’ile de Lesbos, entre la frontière grecque et turque, où les migrants sont
bloqués, la situation est dramatique.
Pourtant, le très beau livre de Delphine Minoui nous parle
d’espoir.
Journaliste, grand reporter au Figaro, l’auteure
s’est mise en contact en octobre 2015 avec un groupe de jeunes hommes, à Daraya
, ville rebelle de Syrie (aujourd’hui
détruite par les bombes du régime) qui ont récupéré tous les livres dans les
décombres des maisons afin de les préserver de la destruction et ils les ont rassemblés
dans une bibliothèque souterraine : elle a été , pendant ces longs mois où la
ville a subi les bombardements, les gaz chimiques, une bouffée d’oxygène pour
ces jeunes combattants.
Au fil des pages, l’auteure et les assiégés n’ont de cesse de nous rappeler la valeur
thérapeutique et la force salvatrice des livres : «face aux bombes, la bibliothèque est leur
forteresse dérobée. Les livres, leurs armes d'instruction massive. »
Extrait de la Grande Librairie, 2017 (France 5)
Interview de l'auteure
Interview de l'auteure
Un livre -document à lire de toute urgence.
Mots-clés :
actualité, guerre de Syrie, réfugiés, culture, livre, lycée.
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