dimanche 31 octobre 2021

Cinéma

Les hirondelles de Kaboul (2019)

Une pépite à voir d'urgence selon le site de Télérama.  Et  terriblement d'actualité! 

Ce film d'animation réalisé par Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mevellec est inspiré du roman éponyme de Yasmina Khadra paru en 2002. 


Été 1998, Kaboul en ruines est occupée par les talibans. Mohsen et Zunaira sont jeunes, ils s’aiment profondément. En dépit de la violence et de la misère quotidienne, ils veulent croire en l’avenir. Un geste insensé de Mohsen va faire basculer leurs vies. (Allociné) 

En cliquant ICI, un dossier pour travailler ce film en classe (site romand de l'éducation aux médias).  Pour en savoir plus également, vous pouvez consulter un site dont nous avons déjà parlé et qui conseille parents et enseignants sur l'âge idéal pour regarder certains films, les thèmes abordés et les scènes qui peuvent créer un malaise parmi les plus jeunes :  https://www.filmspourenfants.net/les-hirondelles-de-kaboul/

NB : Ce film est disponible à la bibliothèque de la Région. 


Mots-clés : Afghanistan, condition de la  femme, guerre, dictature religieuse. 

samedi 23 octobre 2021

         

Café Littéraire 2021-2022

Ensemble échangeons nos impressions ou posons-nous des questions à la lecture d’oeuvres littéraires françaises ou francophones

Le café littéraire de l’Alliance française d’Aoste a repris ses réunions le vendredi 22 octobre  à 17h30 au siège de l’Alliance, rue Promis.

Comme depuis quelques années maintenant,  nous vous  invitons à venir nombreux partager avec nous votre goût pour la littérature. Nous voyagerons ensemble dans des thèmes, des histoires, des styles différents. Nous partagerons, les visions, les remarques, les étonnements, les enthousiasmes que susciteront ces ouvrages choisis avec grande attention par Joelle Scariot et Mariella Vandevenne. 

 Voici ci-dessous le nouveau programme de lecture. 

 

Vendredi 22 octobre - 17h30

Changer l'eau des fleursde Valérie Perrin - 2018 - 557 pages - Editions Le Livre de poche (10 exemplaires à la bibliothèque)

Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu'elle leur offre. Son quotidien est rythmé par leurs confidences. Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée. Mais quels événements ont mené Violette dans cet univers où le tragique et le cocasse s’entremêlent ?

 

Vendredi 19 novembre - 17h30

“Nos richesses” de Adimi Kaouther - 2017 - 215 pages

Prix Renaudot des Lycéens 2017 - auteure algérienne - Editions du Seuil (3 exemplaires à la bibliothèque)

En 1935, Edmond Charlot a vingt ans et il rentre à Alger avec une seule idée en tête, prendre exemple sur Adrienne Monnier et sa librairie parisienne. Charlot le sait, sa vocation est de promouvoir de jeunes écrivains de la Méditerranée sans distinction de langue ou de religion. Sa minuscule librairie est baptisée "Les Vraies Richesses". Et pour inaugurer son catalogue, il publie le premier texte d'un inconnu : Albert Camus. Charlot exulte, ignorant encore que vouer sa vie aux livres, c'est aussi la sacrifier aux aléas de l'infortune et de l'Histoire. Car la révolte gronde en Algérie en cette veille de Seconde Guerre mondiale. En 2017, Ryad a le même âge que Charlot à ses débuts. Mais lui n'éprouve qu'indifférence pour la littérature. Étudiant à Paris, il est de passage à Alger avec la charge de repeindre une librairie poussiéreuse, où les livres céderont bientôt la place à des beignets. Pourtant, vider ces lieux se révèle étrangement compliqué par la surveillance du vieil Abdallah, le gardien du temple.

 

Vendredi 17 décembre - 17h30

Les impatientes de Djaïli Amadou Amal - 2020 - 240 pages - Prix Goncourt des Lycéens  - auteure camerounaise - Editions Emmanuelle Colas (4 exemplaires à la bibliothèque)

Trois récits à la première personne de trois femmes africaines qui entendent dès leur naissance qu’il faut qu’elles soient patientes pour remplir comme il se doit le rôle d’épouse qui leur est réservé. Il s’agit de Ramla, une adolescente talentueuse, belle et éduquée qui rêve de devenir pharmacienne et d’épouser l’homme qu’elle aime ; de sa demi-sœur Hindou, mariée à son cousin raté, alcoolique et violent ; et de Safira, la première épouse du quinquagénaire auquel Ramla est destinée. … Chacune de ses femmes, à sa manière, se rebelle contre le maître mot auquel leur existence se résume : patience.

 

Vendredi 21 janvier 2022 - 17h30

“Tout le bleu du ciel” de Melissa Da Costa - 2021 - 837 pages Prix Alain Fournier 2020 - Editions Le livre de Poche (4 exemplaires à la bibliothèque)

Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple. Émile a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, devant le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme coiffée d’un grand chapeau noir qui a pour seul bagage un sac à dos, et qui ne donne aucune explication sur sa présence. Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté. À chaque détour de ce périple naissent, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l’amitié, l’amour qui peu à peu percent la carapace de douleurs d’Émile.

 

Vendredi 18 février 2022 - 17h30

 "Kolia” de Perrine Leblanc - 2011 - 161 pages - Auteure canadienne  - Editions Gallimard (3 exemplaires à la bibliothèque)

Kolia est né dans un camp de travail de Sibérie orientale en 1937.
Très jeune, il fait la connaissance de Iossif, un détenu originaire d'Europe de l'Ouest qui lui transmet les rudiments pour survivre au bagne et lui enseigne le calcul, le russe et le français, avant de disparaître comme la plupart des êtres qui ont habité cette prison à ciel ouvert. Libéré à la mort de Staline, Kolia apprend à vivre dans la société soviétique. II devient clown blanc dans un cirque à Moscou, y trouve le réconfort d'une famille et connaît le succès jusqu'à l'implosion (le l'URSS.  Mais le souvenir de Iossif et du goulag le hantera toute sa vie. Kolia, c'est le roman d'un homme et de son double circassien, le clown prestidigitateur au visage blanc et aux traits redessinés pour la piste. Puis c'est le récit d'une amitié fondamentale et inachevée, fil rouge dans l'histoire de cet homme que la violence du monde n'a pas cassé.

 

Vendredi 18 mars 2022 - 17h30

“Et toujours les forêts” de Sandrine Collette - 2019 - 334 pages - Editions Le livre de Poche (5 exemplaires à la bibliothèque)

Corentin, personne n’en voulait. Ni son père envolé, ni les commères dont les rumeurs abreuvent le village, ni surtout sa mère, qui rêve de s’en débarrasser. Traîné de foyer en foyer, son enfance est une errance. Jusqu'au jour où sa mère l’abandonne à Augustine, l’une des vieilles du hameau. Au creux de la vallée des Forêts, ce territoire hostile où habite l’aïeule, une vie recommence. À la grande ville où le propulsent ses études, Corentin plonge sans retenue dans les lumières et la fête permanente. Autour de lui, le monde brûle. La chaleur n’en finit pas d’assécher la terre. Les ruisseaux de son enfance ont tari depuis longtemps ; les arbres perdent leurs feuilles au mois de juin. Quelque chose se prépare. La nuit où tout implose, Corentin survit miraculeusement, caché au fond des catacombes.

 

Vendredi 22 avril 2022 - 17h30

“Petite” de Sarah Gysler - 2018 - 182 pages - Auteure suisse - Editions des Equateurs (1 exemplaire à la bibliothèque)

Je suis née au milieu des années nonante dans une famille décomposée. On était de ces enfants qui grandissent avec une clef autour du cou, connaissent les numéros d’urgence par cœur et savent faire cuire des pâtes avant même d’être en mesure d’atteindre les casseroles. Petite, on a tenté de m’expliquer que j’avais des « origines » par ma mère et un père qui ne peut plus courir parce qu’il a trop travaillé. En classe, j’écoutais des professeurs désabusés me raconter comment réussir ma vie. Plus tard, on m’a dit que je travaillerai dans un bureau parce que c’est ce qu’il y avait de mieux pour moi, qu’assez vite j’aurai un mari, une maison, puis des enfants, qui verront le jour presque par nécessité. À vingt ans, j’ai arrêté d’écouter les gens et je suis partie. Seule, en stop et sans un sou en poche. J’ai traversé l’Europe jusqu’au Cap Nord, sans autre but que de ne pas pourrir chez moi. On peut dire que j’ai fui. C’était mon premier grand voyage. Dans ce livre, j’ai voulu raconter mes errances, mes chutes et comment la route m’a sauvée. » S. G.

 

 

Vendredi 20 mai 2022 - 17h30

“Les évaporés” de Thomas B. Reverdy - 2013 - 302 pages - Editions J’ai lu (5 exemplaires à la bibliothèque)

Ici, lorsque quelqu’un disparaît, on dit simplement qu’il s’est évaporé, personne ne le recherche, ni la police parce qu’il n’y a pas de crime, ni la famille parce qu’elle est déshonorée.
Partir sans donner d’explication, c’est précisément ce que Kaze a fait cette nuit-là. Comment peut-on s’évaporer si facilement? Et pour quelles raisons? C’est ce qu’aimerait comprendre Richard B. en accompagnant Yukiko au Japon pour retrouver son père, Kaze. Pour cette femme qu’il aime encore, il mènera l’enquête dans un Japon parallèle, celui du quartier des travailleurs pauvres de San’ya à Tokyo et des camps de réfugiés autour de Sendai. Mais, au fait : pourquoi rechercher celui qui a voulu disparaître ? Les évaporés se lit à la fois comme un roman policier, une quête existentielle et un roman d’amour

 

Vendredi 17 juin 2022 - 17h30

 Classique : “Aurélien” de Louis Aragon, 1944 - 571 pages - Editions Gallimard (3 exemplaires à la bibliothèque)

La seule chose qu'il aima d'elle tout de suite, ce fut la voix. Une voix de contralto chaude, profonde, nocturne. Aussi mystérieuse que les yeux de biche sous cette chevelure d'institutrice. Bérénice parlait avec une certaine lenteur. Avec de brusques emballements, vite réprimés qu'accompagnaient des lueurs dans les yeux comme des feux d'onyx. Puis soudain, il semblait, très vite, que la jeune femme eût le sentiment de s'être trahie, les coins de sa bouche s'abaissaient, les lèvres devenaient tremblantes, enfin tout cela s'achevait par un sourire, et la phrase commencée s'interrompait, laissant à un geste gauche de la main le soin de terminer une pensée audacieuse, dont tout dans ce maintien s'excusait maintenant Aurélien est le quatrième roman du cycle du Monde réel de Louis Aragon. Il y décrit le sentiment de l’absolu, dans la longue rêverie sentimentale d’Aurélien, l’un des sommets romanesques de son œuvre